Après un premier match d’ouverture tonitruant malgré une adversité toute relative, le Barça de Koeman enchaîne face à Villarreal malgré un certain nombre de tâches noires. La malédiction que nous évoquions ce matin dans le prono de la rédaction est donc terminée, le Barça a enfin triomphé sur le terrain du Celta Vigo et cela est largement dû au nouveau coach du Barça Ronald Koeman. Ce fût un match où l’on a vu un Barça agressif, capable de presser et de combiner et cela malgré l’infériorité numérique que le Barça a du subir en seconde mi-temps. Au final c’est un match où le Barça confirme et pas face à n’importe qui quand on connaît un minimum le Celta Vigo. 3 points bien mérités qui font du bien et qui vont permettre d’engranger de la confiance et de rejoindre le Real Madrid tout en prenant deux points d’avance sur l’Atletico. Tout de suite le débriefing.

Première mi-temps :

Un démarrage très intense avec le pressing haut qui incombe à la formation en 4231. Des débuts d’occasions se sont crée assez nettement par là. Un temps plus calme s’est ensuite imposé mais il n’aura fallu attendre que la 11e minute pour voir l’activité de Coutinho et Fati récompensée par un but encore phénoménal du jeune crack de la Masia. Une action favorisée par un contre, où Messi aurait pu être considéré hors-jeu comme faisant action de jeu mais l’arbitre en a jugé autrement. Quoi qu’il en soit, l’appel, le replacement, la conduite de balle trop rigide mais qu’il compense par un timing démoniaque pour effacer son vis-à-vis sous pression dans sa surface. Une pépite, un crack, assurément l’âme d’un 9. Les dix minutes suivantes ont été plus timorées, bien que Vigo ait poussé suffisamment pour obtenir plusieurs coups de pied arrêtés relativement dangereux. Une transversale de  l’extérieur du pied de De Jong sublime qui longe la ligne de la surface de réparation pour Griezmann lancé pleine bourre sur la droite, malheureusement trop dur à contrôler pour le Français qui subira encore le courroux du plus grand nombre.

Cela faisait très longtemps qu’on n’avait pas vu des jeux de passes en triangles qui succédaient à une formation en losange, en pleine séquence de jeu, souvent pour attaquer le demi-espace ensuite. 34e, l’évènement déterminant, Piqué a failli prendre un rouge mais son intelligence est sublime. Il savait qu’il y avait hors-jeu, d’où son retard encore plus important qu’à l’accoutumer. Il prend le risque du rouge, tout en espérant fort que le HJ sera prononcé. L’audace a payé. L’arbitre a repris son carton rouge pour le glisser dans sa poche. (Peut-être une action décisive une fois les 90min terminées). Cette fois-ci, le plus jeune des défenseurs n’aura pas cette « intelligence », le second jaune pour coup de coude au duel. Lenglet OUT. La confirmation du système en 4231 qui résulte sur des joueurs qui retrouvent des couleurs en étant replacés dans leurs meilleures dispositions, avec Coutinho comme exemple parfait. Au détriment d’une descente toujours plus bas pour Griezmann et d’une baisse de rendements pour Messi. L’aile droite reste tout aussi déserte et morne que les dernières années, vivement l’american dream pour enflammer cette aile !

Deuxième mi-temps :

Une deuxième mi-temps évidemment plus calme où le Barça a dû composer à 10 après le double carton jaune de Lenglet. Griezmann est donc passé sur le banc pour l’entrée d’Araujo qui aura fait une seconde mi-temps très convenable. Le Barça a très vite calmé le jeu pour pouvoir respirer à 10 contres 11 tout en sachant que Messi n’est pas l’homme sur le terrain qui va le plus presser les défenseurs adverses. Pour autant le Barça a réussi à continuer de dominer le Celta Vigo et à attaquer, en témoigne ce magnifique but de Messi (CSC) qui va passer en revue la défense de Vigo pour venir offrir le break et un peu de répit aux joueurs barcelonais. Pas grand-chose à ajouter sur cette fin de match assez calme malgré le fait qu’on soulignera les très bons choix de Koeman au niveau des changements et de leur timing. On notera qu’au beau milieu des rumeurs de départ de Dembélé, ce dernier n’a même pas été envoyé à l’échauffement par Koeman. Mauvais signe pour l’attaquant français ? Un but à la dernière minute de Sergi Roberto qui ne changera rien à l’issue de ce match mais qui permettra tout de même de soigner les stats.

Les TOPS :

  • Coutinho : L’homme en confiance 

Un deuxième match en tant que TOP d’affilée, serait-on entrain de retrouver un Coutinho de classe mondiale ? Incontestablement le meilleur joueur côté Barça, fort de sa justesse dans la relance et de son jeu avec et sans ballon entre les lignes, ce rôle de pointe haute lui va comme un gant. Très impressionnant, maintenant on espère le voir continuer sur cette lancée et surtout confirmer dans les gros matchs.

  • Fati : La fougue de la jeunesse 

Encore une fois buteur dans un deuxième match d’affilée et évidemment encore une fois lui aussi dans nos TOPS. Moins impressionnant qu’au dernier match mais on ne peut pas être un génie tous les jours il n’y a que Messi pour faire ça. Bien plus fort en première période, ce qui est évidemment logique étant donné que le Barça a dû composer avec un joueur de moins que le Celta Vigo en deuxième mi-temps.

  • Koeman : Peut-on commencer à rêver ? 

Que de bonnes choses sur un plan purement sportif depuis son arrivée. Préparation physique, pressing dans le jeu, animation offensive (du moins côté gauche) il a encore une fois réussi à préparer une équipe qui a déjoué le piège de Vigo avec brio. Il a surtout impressionné en ajustant à la perfection son équipe quand elle s’est retrouvée à 10. Changement logique pour Griezmann, timing de changement parfait pour les sorties de Coutinho et Fati. Une véritable envie de continuer à attaquer malgré l’infériorité numérique. Un vent de fraicheur quand on pense que nos deux derniers coach auraient tout simplement fermé le jeu.

  • De Jong : comme un poisson dans l’eau

De Jong, une des conséquences du système choisi : C’est bien de mettre De Jong dans les parfaites dispositions. S’il y avait bien un joueur qu’il fallait mettre à l’honneur tactiquement, c’est lui. En défense, en relance petit périmètre depuis un corner, au milieu, à l’anticipation, pour combler le manque de volume des collègues, parfois des appels ou une forte présence en pleine surface, il est omnipotent. Si les placements de Fati sont pertinents, ils prennent tout leur sens à gauche, il y a un tel QI football derrière pour donner du sens à l’espace et créer du temps pour l’équipe. Un joyau qui se polit de lui-même.

Les FLOPS :

  • Lenglet : Un manque de sang froid inutile 

Deux fautes inutiles qui vont mener à deux cartons jaunes d’affiler et qui vont nous priver d’un de nos deux seuls défenseurs centraux confirmés pour le premier gros match de l’année face au Séville CF. « Des grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ». On ne peut pas le vanter toutes les semaines et ne pas lui imposer l’exigence que l’on attend d’un joueur que l’on loue tant. No comment. (Mention spéciale à l’action où De Jong doit lui faire comprendre fois où se placer pour exécuter une relance, la quatrième fois De Jong est obligé de lui envoyer le ballon pour activer son mouvement… Invraisemblable.)

Celta Vigo Barça

  • Roberto : Le maillon très faible 

Si l’aile droite est morte depuis plusieurs années, c’est en grande partie pour ce nom-là. On pouvait penser un temps que ses projections rectilignes lui donnaient une légitimité non négligeable. Ce n’était déjà pas un juste fondement, ou du moins un fondement suffisant. Aujourd’hui, il ne reste même plus cela et l’aile droite ne dispose plus d’aucun pouvoir offensif avec un Messi placé faux 9 mais avec un 10 libre derrière lui. C’est dur à imaginer mais dès lors qu’il ne peut pas accélérer de façon rectiligne, sa conduite de balle devient très handicapante pour lui. Elle ne lui permet pas d’effacer, de se procurer des occasions. Un but en fin de match qui ne lui sauvera pas d’être à nouveau un flop cette semaine.

  • Griezmann : L’inquiétude est à son paroxysme 

Le 4231 pouvait lui laisser une infime chance. Car c’est le meilleur complément tactique possible à Messi, pour échanger entre le rôle de 10 et de pointe haute en petit périmètre. Malheureusement, les clés du jeu sont données à Coutinho. Le rendement de Fati en est décuplé, celui de Cou également. C’est toutefois le rendement de Messi qui en pâtir. Pire, Griezmann continue de sombre à un poste qui n’exploite aucune de ses qualités, alors même que ses domaines de compétence sont parmi les plus étendues dans les profils offensifs.

Une victoire donc pour le Barça ce soir face au Celta Vigo qui vient confirmer son excellente performance de dimanche face à Villarreal et qui donne beaucoup d’espoir quant à la suite de la saison et beaucoup de perspectives d’évolution notamment au niveau de l’animation défensive mais aussi de l’animation offensive sur le côté droit de notre attaque. C’est tout pour ce TOPS/FLOPS de la rédac’ nous espérons qu’il vous a plu. On se retrouve sur le blog très vite avec de nouveau articles et pour le match face à Séville dimanche soir !

La rédaction.