Quique Setien a décidé de surprendre son monde dès la composition d’équipe ce soir pour ce Barça-Atlético Madrid. Alors que ce matin, tous les médias annonçaient la présence d’Antoine Griezmann (ou d’Ansu Fati), l’entraineur du Barça a donc choisi d’aligner à la surprise générale un 4-4-2 en losange avec Riqui Puig en guise de milieu offensif. Un choix très audacieux pour le Barça en particulier lorsque l’on connaît l’Atlético Madrid qui joue en bloc défensivement. Son choix de dispositif fût donc la seule décision audacieuse dans ce match puisqu’il a démontré en fin de match un amateurisme digne de son prédécesseur Ernesto Valverde. Ce n’est pas forcément ce qui a coûté la victoire au Barça mais au final, peut-être.

Barça Madrid

Une première mi-temps plaisante (relativement) : 

Comme beaucoup de supporters, nous étions effarés en voyant une composition d’équipe sans véritables ailiers face à l’équipe de Diego Simeone. Cependant, il faut bien reconnaitre que le 4-4-2 a permis de mieux maitriser le ballon au milieu de terrain laissant libre cours à la créativité de Puig. De la même manière on a pu voir un Messi plus libre de ses mouvements, moins cantonné à rester sur l’aile (un rôle d’électron libre enfin assumé). Le Barça trouvera l’ouverture du score sur un corner dévié par Diego Costa dans son propre but à la 12ème minute, avant que l’Atlético ne revienne au score sur un pénalty (19ème) tiré par deux fois à cause d’une erreur de placement de Ter Stegen. Cependant, malgré tout cela ce fût une nouvelle mi-temps assez terne en ce qui concerne la véritable création de mouvement.

La deuxième mi-temps : une histoire de pénaltys

En deuxième mi-temps, ont été sifflés deux nouveaux pénaltys. Un pour le Barça à la 50ème minute pour une faute très légère sur Semedo et convertis par Leo Messi pour son 700ème but en professionnel toutes compétitions confondues. Et un pour l’Atlético Madrid à la 62ème minute cette fois sur une faute de Semedo encore une fois sur Carrasco et transformé une nouvelle fois par Saul Niguez. Les deux pénaltys sont discutables car les deux fautes sont très légères. Le score en restera là et on regrettera évidemment forcément le manque de prise de décision de Quique Setien en fin de match, ne tentant rien ou presque. Ce match nul a un sentiment de défaite.

Les TOPS : 

  • Lenglet : Impériale

Certains fans du Barça, il y a encore quelques semaines, posaient clairement le débat Umtiti-Lenglet comme quelque chose d’incertain. le moins que l’on puisse dire c’est que les trois derniers matchs du Barça ont surement fait largement pencher la balance en la faveur de Clément Lenglet. Ce dernier a livré une très belle performance ce soir. Solide, propre, impériale dans toutes ses interventions il a été d’un calme remarquable.

  • Puig : Insaisissable

Puig éclate au grand jour et va éclater aux yeux du grand public en particulier ce soir. Ceux qui ne suivent pas le Barça de très près risquent d’être émerveillés par une telle aisance technique que ce soit dans la précision de la passe, l’orientation du jeu, la rapidité d’exécution des mouvements mais aussi de la prise de décision. Son éclosion aide vraiment à faire passer la pilule du départ d’Arthur.

  • Busquets : Maitre dans l’ombre 

Avec un second relayeur à la rue, en la personne de Vidal, fort heureusement la jeune pépite Riqui Puig avait derrière lui un mentor du jeu de position qu’est Busquets. Dans un match où tous les joueurs sont très bons, on ne le voit que trop peu. Dans un jeu aussi aride et sec que ce soir, il rayonne comme rarement. Son presque-but n’est qu’une maigre cerise sur le gâteau pour qui ne voit pas la masse de sucreries que le trentenaire distille tout au long du match. Il a majoritairement contrôlé le tempo en permettant à maintes reprises de changer le rythme des transmissions plein axe, voire de renverser rapidement le jeu vers l’aile droite où l’on a retrouvé un Messi collé à sa ligne. Ce soir, sans Busquets, nous prenions sans doute plus de buts en cours de jeu. Sa possession de balle permet de défendre, comme d’attaquer. Un des derniers dépositaires du jeu de position dans ce 11 de camionneurs.

Les FLOPS : 

  • Vidal : Presque inutile

Il n’a tout simplement rien apporté dans ce match. Aucune différence dans ses passes, dans ses interventions défensives ou même dans son jeu sans ballon. Il ne cherchait que Messi la plupart du temps ou alors la sécurité. Il est d’ailleurs responsable du pénalty qui a amené le pénalty de l’Atlético en première mi-temps. Une seule action intéressante à la 75ème minute où il a su monter dans la surface pour au final, manquer sa tête.

  • Suarez : Invisible

À part au tout début du match, Suarez a été pratiquement invisible dans ce Barça-Atlético Madrid. Peut-être victime du 4-4-2, quoi qu’il en soit il a été méconnaissable et n’a absolument pas fait honneur à sa réputation.

  • Setien : L’amateurisme à l’état pur 

Tout simplement scandaleux. Nous avions laissé passer son manque de réaction face à Séville il y a quelques matchs, lorsqu’il avait beaucoup trop attendu pour faire des changements. Aujourd’hui ce n’est pas possible, il a attendu plus de 80 minutes pour faire entrer un joueur à vocation offensive et 90 minutes pour faire sortir un Vidal désastreux. Pour beaucoup il a signé son arrêt de mort ce soir. Peut-on en vouloir aux supporters ?

Barça Madrid

C’était un Barça-Atlético Madrid qui avait bien commencé montrant des choses nouvelles mais qui au fur et à mesure que le temps passait, n’a tout simplement pas été à la hauteur de ce que l’on peut attendre du Barça. À un moment donné du match même les joueurs ont pu se rendre compte que tout le monde était statique, comme si personne sauf Riqui Puig n’avait envie d’attaquer. Lui seul représente une forme de satisfaction tant il a apporté, et cela dans un grand match qui plus est. La route vers le titre est de moins en moins semée d’embûches pour le Real Madrid.

On se retrouve dès demain pour des nouveaux articles sur le blog !

La rédaction.