Dans un match qui faisait office de premier gros test post crise du corona virus, le Barça aurait dû délivrer une prestation qui se veut dans la continuité des deux premières. Aurait dû…

Séville Barça

Résumé du match :

Le Barça dans une compo attendue suite aux performances récentes de ses joueurs de banc a maîtrisé une première mi-temps ouverte mais pas enflammée. Des actions de part et d’autres des deux camps mais quelques incursions en pleine surface, un coup franc pour Messi où toute l’équipe de Séville s’est mobilisée pour défendre et il aura fallu un joueur de champ pour dévier admirablement un tir qui se dirigeait en pleine lucarne. La première pause boisson a changé la donne. Alors le Barça a rencontré un bloc plus solide, mieux organisé et qui a mieux anticipé les mouvements dans l’axe, en laissant quasiment les ailes à porté de main. Une vive altercation est venue ponctuer la fin de la première période avec un malheureux jaune pour Busquets.

A la reprise, dans le sillon de la première, les blaugrana ont traîné des pieds sur les actions défensives et Piqué a pris un jaune. Tandis que l’heure de jeu approchait, les joueurs ont montré de clairs signes de fatigue qui ont coïncide avec un temps fort sévillan qui aurait pu s’avérer fatale. Le match s’est ouvert ou plutôt déréglé par la fatigue des deux collectifs qui se sont mis à alterner des attaques/défenses, à la limite du possible. Tantôt par des transversales forcées, tantôt en s’appuyant sur les nouveaux entrants qui n’auront pas (eu le temps de) briller. L’entrée de Griezmann notamment qui n’a touché que très peu de ballons mais a pourtant su orienté des offensives aux abords de la surface plein axe, dans des trous de souris ou par les airs et avec un 9 qui en avait encore dans les jambes, le score aurait très vite changé vu les ballons qui ont pu se retrouver dans la surface.

Le match s’achève sur un 0-0 frustrant mais logique et cohérent, de la part des deux collectifs qui se seront procurés peu d’occasions franches et n’auront pas été réalistes sur celles qui se sont succédées dans le money-time!

 

Les TOPS de la rédaction : 

+ Marc Andre Ter Stegen : Muraille

Si troisième clean sheet, il y a. L’explication tiens dans cet homme. Si il a maintenu le score quand l’équipe était à flot en venant y insuffler une sérénité implacable. Il a durant le temps fort sévillan pris son costume d’araignée pour ne laisser glisser aucune des balles qu’il recevait à bout portant. Ses gants ont été salvateurs : Le deuxième meilleur joueur de l’effectif depuis des années a tenu son rang.

+ Les latéraux : Besoin d’un ailier ?

A l’heure où l’on se soucie de notre capacité à déborder côté gauche, depuis le départ de Neymar. On peut s’enorgueillir d’avoir aujourd’hui proposé enfin une réelle occupation des ailes par nos deux joueurs de couloirs. Alba comme Semedo ont merveilleusement su proposer des solutions sur jeu rapide, comme en attaque placé mais il aura manqué d’activité et de vision pour se saisir des opportunités créées par les deux joueurs. C’est un point fondamental et un enseignement de ce match.

+ Rakitic : L’inespéré revenant

Si il y avait un joueur qui avait déjà surpris au dernier match mais qui n’a pas démérité aujourd’hui, c’est lui. Dire que l’on vous le propose en top au détriment d’un Busi qui l’aurait largement mérité mais celui qui s’est vu traité comme un sac de pomme de terre, a relevé le défi tel un agriculteur en pleine jachère. Renaissant de ses cendres, il a su proposer ce que l’on a que trop peu vu dernièrement, un véritable relayeur qui jouait entre les lignes, se plaçait dans le demi-espace, proposait même dans la surface (ce n’est arrivé qu’une fois sur action dangereuse mais tout de même). Il s’est malheureusement bien vite éteint sans doute par la fatigue, avant l’heure de jeu.

Les FLOPS de la rédaction : 

Dans un match qui devait faire la part belle aux soldats valeureux des deux premiers match. On a trouvé trop de qualités dans les joueurs qui semblaient prouver un apport meilleur que les gros noms de notre effectif. Et pourtant, et pourtant ni Vidal, ni Braithwaite n’ont confirmé les attentes.

+ Braithwaite : Moins d’apport que Griezmann en 10min

Il avait fait un match moyen précédemment mais avait donné de sa personne par un volume de jeu, pertinent ou non mais ses appels avaient le mérite d’être visibles pour les autres joueurs. Aujourd’hui, mises à part trois touches de balles on aurait pu croire qu’il n’avait pas été titularisé. Il n’avait tout simplement pas le niveau ni technique, ni tactique pour se positionner et exploiter les excellents déplacements de Rakitic et Alba sur l’aile gauche qui aurait pu s’avérer dévastatrice. Fantomatique et aurai pu sortir bien avant.

Séville Barça

+ Vidal : Pas un relayeur

Le problème ne change pas avec le déménageur. Il a beau « apporter de la présence dans la surface », imiter le Rakitic de 2015 en couvrant tant bien que mal les apports de Messi, il ne remplit pas le rôle de relayeur attendu et dans un jour où Messi se fait plus calme, il perd beaucoup de sa valeur. Il n’a pas su combiner dans biens des actions et les a même empêché en touchant le ballon. Il ralentit le jeu et ne permet pas à l’équipe de construire en attaque placée contre un bloc bas.

+ Suarez : La fin comme titulaire est proche 

Beaucoup s’accordent à le dire mais sur le match et malgré le contexte de retour de blessure, plus la crise du covid mais le joueur semblait déjà à la peine en première mi-temps. Ses appuis sont de plus en plus lourd, ses déplacements de plus en plus lent, son jeu en pivot est techniquement toujours aussi irréprochable mais de plus en plus prévisible. Si Messi s’était autrefois adapté à un joueur extraordinaire quitte à sacrifier l’ADN Barça, forcé de constater que ce joueur là semble avoir perdu un peu de son côté extraordinaire. La nécessité de le voir en super sub devient vitale.

+ Setien : L’inattendue déroute

Si Setien réussissait jusque là une gestion d’effectif très encourageante, en rebattant les cartes et en motivant bon nombres de joueurs un lassés et fatigués mentalement. Il nous a surpris en déraillant soudainement l’espace d’un match. Dès le départ, le choix de ne pas placer Fati semblait étrange mais on aurait pu croire que le choix des latéraux haut payerait.

Si la première mi-temps n’a pas tout à fait révélé de lacunes, la seconde elle, a fait tomber le voile :

Les changements ont été trop tardifs, il manqué un joueur de profondeur, il a manqué un second relayeur digne de ce nom pour pouvoir exploiter les appels de Semedo qui, si Setien a rectifié le tir, a bien reçu et appliqué la consigne de monter haut et de proposer offensivement, a été trop peu utilisé. Comme de l’autre côté où Braithwaite a bloqué bien des fois une construction qui aurait pu reposer sur Alba – Rakitic pour créer le danger et détourner l’attention de l’axe où Séville avait installé l’équilibre défensif.

Personne dans la rédaction n’avait vu venir le coup, et sans doute que personne ne voulait le voir venir… Frustrant.

 

Nous nous retrouverons Dimanche pour un prochain article en espérant que vous ayez pris plaisir à lire cet après-match !