Comment vaincre le PSG ? C’est la question en or, celle qui hantera Koeman jusqu’à mardi soir. L’équipe Parisienne est une grande équipe à prendre au sérieux, un défi à la hauteur du Barça. Quelles sont les forces et faiblesses des adversaires d’un soir ? Quelles sont les clés de la rencontre ? C’est sans aucune prétention que nous tenterons d’y répondre.

Pressing

Étouffer l’adversaire, ce sera l’enjeu numéro un de la confrontation entre les deux géants européens. Le PSG et le Barça ont suivit deux trajectoires assez similaires, du moins en début de saison, dans leurs projets d’élaboration d’un pressing efficace. C’est dans leurs évolutions que leurs chemins se séparent. Les Catalans, autrefois roi incontestable de l’exercice, semblent avoir évolué plus vite et mieux que leurs adversaires du moment. Les joueurs de Koeman parviennent à exercer un pressing, certes inconstant et perfectible mais qui porte ses fruits. Le Barça, par séquence, étouffe son adverse et, se faisant, intensifie et multiplie ses temps forts.

Il s’agira de bonifier ces instants en portant le coup de grâce. C’est d’autant plus vrai que nos amis Parisiens peinent à exercer un pressing constant et efficace. Mieux encore, ils souffrent lorsqu’un pressing haut leur est imposé. Leur ligne défensive n’a qu’une seule individualité capable de résister au pressing et de relancer dans ces conditions : Marquinhos. Désormais, nous savons qui gêner prioritairement. Le pressing et contre-pressing étaient pourtant l’arme favorite du PSG l’an passée. Alors, défaut momentané ou problème de fond ? Nous verrons. Le Barça a entre ses mains une arme diablement efficace, à lui de l’utiliser de la façon la plus létale possible.

La bataille du contre

S’il n’y avait qu’une seule arme à garder et à craindre pour le Barça avec le PSG, c’est la contre-attaque. Paris excelle dans ce domaine, sa capacité de projection est exceptionnelle et redoutable. Si les Parisiens parviennent à sortir du premier pressing, à la suite de la perte d’une balle du Barça, ils seront terriblement dangereux. Côté Barça, rien de rassurant, devant le flot des contres attaques Parisiennes la digue Barça ne tiendra pas. Il faudra, à tout prix, éviter ces situations pour éviter la noyade.

Petite série d’images pour illustrer :

L’arroseur, arrosé, notre salut viendra peut-être de là. L’équipe de la capitale, souvent coupée en deux, est particulièrement exposée quand elle attaque. Dans le dos de la ligne d’attaque et du milieu les espaces sont importants.

À nous d’en profiter et pour cela nous avons des arguments imparables : De Jong, Messi et surtout Dembélé.

Le hollandais pour sa capacité de projection permettant de casser la première ligne. L’argentin a la passe comme plateforme de lancement et venir ruiner le pressing adverse. Le français pour avaler l’espace avec sa vitesse. À ce petit jeu, le club Parisien semble avoir l’avantage, mais les Catalans auront leur mot à dire.

Le dilemme Parisien

Paris, peut masquer ses faiblesses mais ça ne sera pas sans sacrifier ses forces. En densifiant son milieu, le PSG peut venir gêner le pressing du Barça, tenter d’en exercer un, se prémunir un peu des contres… Il sacrifiera une partie de sa force de frappe offensive et diminuera l’impact sur notre défense pourtant fragile. Un choix difficile qui sera, sans aucun doute, influencé par les absences.

Il manque du monde

La tactique Parisienne sera, malheureusement pour le spectacle, heureusement pour nous, fortement influencée par les blessures. Di Maria et Neymar seront absents et c’est tout un projet qu’il faut revoir. En perdant ses deux attaquants Paris perd une partie de sa vitesse de projection et de sa capacité à peser sur la défense. Ça change tout pour le PSG, et c’est bien pour le Barça.

La défense, l’interrogation principale

Tous ces points positifs sont entachés d’une zone d’ombre bien épaisse : notre défense. À part le poste de latéral gauche, tous les autres sont remplis d’interrogations. La charnière centrale est un mystère, à part Araujo absent, aucun joueur n’apporte de garanties. Pire, aucun ne semble pouvoir défendre avec de grands espaces derrières lui. La clé côté Parisien sera là, à nous de faire en sorte que la serrure tienne.

La peur du vide

L’ogre Barcelonais est blessé. Après tant d’années glorieuses il a vécu, ces dernières années, des déconvenues sévères, violentes, nombreuses. Certaines blessures ne guérissent jamais et laissent des traces invisibles. La Ligue des Champions est une de ces stigmates. Pourtant, Koeman semble avoir réussi le pari fou de redonner une unité et une sérénité aux Blaugranas. Est-ce suffisant pour résister à la pression et à l’attente légitime dans un tel club ? Comment réagira l’équipe en cas d’un scénario difficile ? Difficile de répondre. Les indices récents des remontées fantastiques en championnat ou en coupe nous envoient des signaux positifs. Maintenant, il s’agit d’affronter nos démons.

Messi : le facteur X

Léo est l’élément imprévisible de l’équation. Paris est une grande équipe, avec un effectif solide qui présente des forces évidentes. Malgré tout ça, l’argentin peut, à lui seul, changer complètement le match. Magique depuis quelques mois, Messi est dans une forme phénoménale, un élément crucial pour cette double confrontation. Si les planètes sont alignées, l’astre Léo Messi peut éclipser nos doutes et faire rayonner nos forces, l’atout majeur côté majeur.

Et donc ?

Personne n’aurait parié là-dessus il y a quelques mois, pourtant c’est bien le Barça qui apporte les plus grandes certitudes. Paris reste un adversaire redoutable, dont il est bon de se méfier, mais le Barça a son destin entre ses mains. Malgré de nombreuses absences ce sont aussi les Barcelonais les plus chanceux sur le plan des blessures. Paradoxalement c’est aussi le Barça qui présente la plus grande faiblesse, : sa défense. Finalement, s’il est à 100% physiquement, l’ennemi le plus redoutable du Barça, c’est lui-même.

CRÉDIT PHOTO IMAGO

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