On retrouve enfin l’hymne de la Champions avec Barça Bayern au Camp Nou. Nous l’avions quitté sur un match qui donnait beaucoup d’espoir quand à l’évolution du Barça en crise tant sportive, qu’économique et institutionnelle (encore des révélations sur Bartomeu hier). Depuis le chemin a été beaucoup plus tortueux que prévu. Notre dernier match était dans ce sillon beaucoup plus sinueux…

Particulièrement dur de relancer depuis notre première ligne avec seulement un joueur capable à la fois physiquement et techniquement de relancer sous pression. Malgré cela on arrive finalement à provoquer de sacrées actions de jeu, jusqu’à obliger Kimmich à prendre le carton jaune, suite à une combinaison lumineuse de Pedri et Frenkie. Une percée de Frenkie quasi décisive, une demi-volée qui s’envole de Roberto, un coup de casque rageur d’Araujo, ce Barça Bayern qui ne nous donnait aucune faveur se montre beaucoup plus fou qu’il n’y paraît. Pourtant, le système sous-exploite tellement les individualités qui portent le collectif malade… Système qui fléchit logiquement sur une frappe déviée de Muller.

Nous sommes rendus à être incapables de ressortir proprement le ballon de la surface, incapables de mener des offensives car l’on ne peut pas faire jouer un Demir qui n’a aucun minute de match officiel dans les jambes. On ne mérite pas grand chose de plus que le score affiché à la 58e, 0-2. Les jeunes sont arrivés, histoire de donner l’impression de faire des changements. Ou plutôt par obligation étant donné la blessure d’Alba… Un score finale de 3-0 très logique.

On notera que les individualités (Memphis, Frenkie, Pedri, Araujo) auront tenu à bout de bras l’ensemble du 11 sans système opérationnel, sans tactique définie, avec des changements forcés. Que les buts seront intervenus sur des errements collectifs, sur des moments où ces individualités n’ont pas réussi à jouer pour 3, voir 4 joueurs, seuls. Chacun des buts, même le tout dernier qui peut sembler plus construit… Pour imager tout cela, un partenariat avec @ElJDP :

 

Barça Bayern (0-3) : Les notes du match

(Nous ne notons un joueur que s’il a disputé minimum 45 minutes – les notes représentes la moyenne des notes données par nos 6 rédacteurs)

TER STEGEN (7/10) :  Irréprochable jusqu’à la frappe déviée de Garcia trompant le portier catalan. Il a réduit le score de 2, voir 3 buts.

ERIC (4/10) : Seule rampe de lancement du 11.

PIQUE (3/10) : Vieux sage du 11.

ARAUJO (8/10) : Patron de la défense même sans relance.

ROBERTO (3/10) : Le Fighting spirit à défaut de la science tactique, cela aura duré 25 minutes.

BUSQUETS (3/10) : Dépassé, plus apte physiquement pour un tel match.

FRENKIE (7/10) : Patron du Barça, tout est passé par lui.

PEDRI (6/10) : Il détenait les clés du match

ALBA (3/10) : Baldé nous a rappelé ce que c’était d’avoir un latéral gauche.

MEMPHIS (5/10) : Il a repris exactement le rôle de Lionel Messi, faire tout ce qu’il pouvait sans que ce ne soit assez pour 4 ou 5.

L. DE JONG (3/10) : Un joueur de tête qui a passé la majorité du temps à plus de 45 mètres des buts adverses.

KOEMAN (2/10) : Une composition tactique qui avait ses infimes chances, un système qui n’est pas travaillé et des joueurs dont on se demande un an après l’arrivée de l’homme au caractère, pourquoi sont-ils toujours titulaires ?

LES REMPLAÇANTS : 

Une entrée insensée à ce moment, avec ce score, dans les personnes de Demir, Mingueza et Coutinho, pour Roberto, Busquets et Garcia. Elles sont logiques sportivement mais illogique car les trois n’auraient tout simplement pas débuter cette rencontre. Le capitanat de Busquets va poser beaucoup, beaucoup de problème dans un système qui ne met pas en valeur ses toutes dernières qualités. Alors même qu’avec le plus cohérent des systèmes, ils seraient toujours dépassé physiquement par des adversaires à niveau.

Tout sauf une bonne chose de faire jouer aléatoirement deux jeunes comme Demir et Gavi mais leur niveau intrinsèque, la formation pour Gavi est tel qu’ils vont réussir à en tirer du bon, de l’expérience, des automatismes avec leurs coéquipiers dans une situation qui ne pourra pas être plus réelle.

Rentrée quelques minutes plus tard de Balde qui remplace en poste pour poste Alba. Il a prouvé en 10min qu’il devait être titulaire à la place d’Alba, des dédoublements, des combinaisons avec des joueurs qu’il n’a encore jamais côtoyé en match officiel, aucune peur d’aller de l’avant, de provoquer par l’intérieur ou l’extérieur. Profil que l’on a pas eu pendant plus de 70min de jeu.

On avait pourtant les joueurs pour livrer une autre prestation :

Crédit photo : IMAGO

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